L’histoire des séminaires - Episode 1 : Remontez près de 500 ans en arrière, au temps du Catholicisme

Le succès du séminaire n’étant plus à faire, son histoire elle, est en revanche assez nébuleuse. Remontons-dans le temps un court instant et découvrons l'histoire des séminaires.

De son latin ”séminarium”, cette “graine” ou encore ce “principe vital” ne présentait autrefois aucune des caractéristiques du séminaire d’entreprise moderne. Il est à savoir que plusieurs dizaines de types de séminaires sont apparus au fil des siècles. Mais le premier séminaire était en réalité… un établissement d'enseignement supérieur catholique destiné à former des prêtres en Italie !

La réforme catholique, (mouvement de rénovation de l'Église catholique romaine au cours de l’année 1520) suscitée par les Concile de Trente (concile de l'Église catholique qui se tient à Trente dans le Tyrol) décide au début du XVIème siècle, de regrouper l’expérience positive des premiers instituts de prêtres. Son objectif est donc d’améliorer l'éducation puis la formation du clergé en créant pour la toute première fois : un séminaire ! Décalqué de l’institution de même nom de l’église catholique, il désigne l’institution qui regroupe des prêtres de religions diverses organisées en Eglises établies.

De plus, l’apprentissage de la lecture n’était pas offert à tous. De ce fait, d’autres séminaires sont apparus petit à petit, dans le but de préparer les plus jeunes à suivre l’enseignement du séminaire originel. A l’image des formations de plus en plus nombreuses à fournir, le séminaire s’est imposé comme modèle d’apprentissage phare depuis près de 5 siècles. 

Le 19 juillet 1633 en France, la première journée des retraites pour les prêtres fut inaugurée par Vincent de Paul. « Oui... Et alors ? » Me direz-vous.

L’objectif de Vincent de Paul est de répondre aux besoins des prêtes de l’époque, constituant peu à peu les premiers pas vers d’autres séminaires. (Sur le modèle de ses compères italiens)

Malgré sa bienveillance à l’égard du clergé, celui-ci est canonisé en 1737 et rejoint les cieux si longtemps priés ...

Mais revenons à nos moutons : pour nous, français, le terme « séminaire » au sens propre est appelé grand séminaire.

A l’inverse, le petit séminaire représente une école de niveau secondaire tel qu’un lycée ou un collège, qui forment d’une part des futurs séminaristes du grand séminaire et d’autre part des élèves qui resteront purement laïcs. Archaïque en Europe, le petit séminaire a malgré tout une importance sociale importance jusqu’au milieu du XXème siècle. Il s’agissait d’un des seuls moyens de l’époque pour que les enfants puissent s’instruire. Les prêtres s’occupaient de prendre en charge les années d’études en proposant même à l’élite d’accéder aux grands séminaires.

Le séminaire (catholicisme) a donc une histoire à part entière, une culture et a su de nos jours, se rendre indispensable. Ce principe même de séminaire a donc évolué avec son temps, et se présente sous des formes n’ayant rien à avoir avec ceux que nous connaissons si bien.

Au-delà du côté ludique et pratique, le séminaire a traversé les âges et a connu de multiples rebondissements.

Pour ne rien manquer de ce dossier en trois parties sur l’histoire des séminaires, découvrez dès maintenant la suite de notre série d'articles sur l'histoire des séminaire avec notre deuxième épisode.